Face aux enjeux sociétaux et environnementaux, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) s’impose progressivement dans le paysage entrepreneurial. Les grandes entreprises, soumises à des obligations légales strictes, ont intégré depuis plusieurs années des stratégies structurées en la matière. En revanche, les PME et ETI, bien que conscientes des enjeux, se heurtent souvent à des difficultés pour mettre en place une démarche efficace.
Manque de temps, de ressources humaines et de budget sont autant de freins identifiés. Pourtant, structurer une démarche RSE ne signifie pas forcément engager des moyens colossaux. Une approche pragmatique, basée sur les actions déjà existantes et une mobilisation progressive des parties prenantes, permet d’avancer concrètement. Comment alors structurer une stratégie RSE efficace sans alourdir inutilement la charge de travail et les coûts ?

Panorama de la RSE dans les PME et ETI : entre engagement et contraintes
Une volonté affichée mais des freins persistants.
Le Baromètre Vendredi 2024 révèle que la majorité des entreprises ont formalisé une approche RSE :
- 78 % disposent d’une équipe dédiée, signe d’une reconnaissance croissante du sujet.
- 70 % intègrent la RSE au COMEX, témoignant d’une prise en compte stratégique.
Malgré ces avancées, des obstacles freinent la mise en œuvre concrète :
- Le manque de temps est un frein pour 82 % des entreprises, rendant difficile la structuration d’une démarche cohérente.
- Le manque de budget reste une réalité pour 33 % des entreprises, qui ne disposent d’aucune enveloppe dédiée.
- La difficulté à mesurer l’impact et le retour sur investissement (ROI) est une barrière pour 74 % des entreprises, freinant la justification des efforts engagés.
Des ressources contrastées entre PME et ETI
Les moyens alloués à la RSE varient sensiblement en fonction de la taille de l’entreprise :
- Dans les PME, une seule personne gère souvent le sujet, avec un budget limité. L’implication des parties prenantes est un véritable défi, car ces entreprises sont peu contraintes par des obligations réglementaires.
- Dans les ETI, le budget est plus important et les équipes RSE sont légèrement plus structurées. Cependant, elles doivent composer avec des exigences réglementaires croissantes, nécessitant une structuration plus rigoureuse de leur démarche.
Les priorités des dirigeants en 2025 : entre rentabilité, marque employeur et transition écologique
Selon le Baromètre des dirigeants français 2025 (CCI), les entreprises doivent jongler entre plusieurs défis stratégiques.
Les trois grandes priorités identifiées pour cette année sont :
- Rentabilité : 45 % des dirigeants placent la maîtrise des coûts et des marges en priorité.
- Attractivité RH : 25 % estiment que la capacité à attirer et fidéliser les talents est un enjeu crucial.
- Transitions écologiques et énergétiques : 14% considèrent cet enjeu comme important, même si bien en deça des 2 précédents