Le rôle clé de la QVCT et de la formation dans la stratégie RSE des entreprises

Le volet social de la RSE

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) repose sur une démarche volontaire visant à intégrer les enjeux sociaux et environnementaux dans leurs activités et leurs relations avec les parties prenantes. Selon la norme de référence ISO 26000, la RSE se définit comme « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement ».

Ainsi, une entreprise doit être consciente et responsable des conséquences environnementales et sociales de ses produits, services et opérations. Elle doit également identifier et prendre en compte ses parties prenantes, c’est-à-dire l’ensemble des acteurs influencés par ses décisions et actions.

Le pilier social, en particulier, met l’accent sur le respect des droits fondamentaux et l’égalité des chances. Il englobe des thématiques essentielles telles que la formation, l’inclusion, la diversité, ainsi que la santé, la sécurité et le bien-être des collaborateurs.

La RSE et la QVCT

La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est une thématique essentielle du pilier social de la RSE, car elle touche directement au bien-être et à la productivité des salariés. Il s’agit d’un levier fondamental pour améliorer le quotidien des collaborateurs.

Définition de la QVCT

Depuis 2020, la QVT est devenue QVCT afin de recentrer cette démarche sur les conditions de travail et d’exclure les activités récréatives. Selon l’Anact, les objectifs de la QVCT sont les suivants :

• Améliorer les conditions de travail en permettant à chacun de s’exprimer et d’agir sur son environnement professionnel.
• Favoriser une meilleure collaboration entre les équipes.
• Permettre à tous de participer aux évolutions de l’organisation.
• Viser un modèle de développement durable et soutenable.

Les liens entre la QVCT et la RSE

La mise en œuvre d’une démarche QVCT renforce la stratégie RSE de l’entreprise. Par des actions concrètes et mesurables, elle permet de prouver l’engagement de l’entreprise envers ses collaborateurs et parties prenantes. Cependant, sa mise en place peut s’avérer complexe, car elle englobe plusieurs dimensions :

• Organisation et conditions de travail
• Compétences et parcours professionnels
• Égalité au travail
• Projet d’entreprise et management
• Dialogue social
• Santé au travail et prévention

Les managers jouent un rôle central dans cette démarche et la communication avec les collaborateurs est un facteur clé de succès. Comprendre leurs attentes, identifier les difficultés et prêter attention aux signaux de mal-être sont essentiels pour diagnostiquer et résoudre les problèmes rencontrés.

Les enjeux de la QVCT dans la stratégie RSE

• Social : amélioration du climat de travail et renforcement de la cohésion.
• Stratégique : organisation plus flexible, augmentation de la productivité, développement des compétences.
• Économique : réduction du turnover, baisse des coûts de recrutement et des accidents du travail.
• Juridique : obligation de négociation sur la qualité de vie au travail pour les entreprises ayant une représentation syndicale.

Indicateurs de suivi

• Nombre de salariés et types de contrats
• Indice d’égalité hommes-femmes
• Indice de satisfaction sur la qualité de vie au travail
• Nombre de salariés formés
• Taux de turn-over
• Taux d’absentéisme
• Nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles

La formation des collaborateurs

Les préoccupations environnementales (pénurie de ressources, législations accrues) et la révolution numérique transforment le monde de l’entreprise, les modes de travail et les métiers. Il est essentiel pour une entreprise de suivre ces évolutions et de s’adapter.

Se former : un enjeu de développement durable

La formation est un levier essentiel pour l’adaptation des collaborateurs aux mutations économiques, technologiques et environnementales. Elle permet aux entreprises d’améliorer leur compétitivité, de fidéliser leurs salariés et de valoriser leur image de marque.

Pour les collaborateurs, la formation est source de satisfaction et de motivation. Elle leur permet d’être plus opérationnels et de gagner en confiance dans leurs missions.

Dans un monde en perpétuelle évolution, la formation contribue à une adaptation efficace aux nouvelles technologies et aux nouvelles exigences du marché.

Se former à la RSE

La quête de sens au travail devient prépondérante dans notre société. La RSE répond à cette attente en donnant une dimension éthique et durable aux activités des entreprises.

Pour réussir une démarche RSE, il est essentiel que tous les acteurs de l’entreprise soient impliqués. Selon le niveau de maturité de l’organisation, la formation peut prendre la forme de sensibilisations, d’ateliers ou de modules plus complets pour les professionnels chargés du développement durable.

Investir dans la formation permet de bâtir une organisation résiliente tout en valorisant les individus qui la composent.

Sébastien Pincepoche

Sources :

 Anact, qualité de vie et des conditions de travail

MEDEF, le guide QVCT

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