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Tout ce que vous devez savoir sur la transition bas carbone des entreprises

Publié le 01/10/2024
Anthony Roux - Consultant RSE | Stratégie Bas Carbone

L’augmentation des températures à l’échelle mondiale ne fait aujourd’hui plus débat. Face à ce constat, les instances internationales ont défini de grands objectifs permettant de conserver un monde habitable, déclinés à l’échelle nationale. Des outils et méthodologies existent pour les entreprises afin de prendre en compte ces sujets et d’apporter leur contribution à ce défi global. Au-delà des contraintes que cela peut imposer aux entreprises, la transition bas carbone représente une réelle opportunité pour elles d’imaginer le monde de demain.

Statistique effet de serre
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-du-climat-lessentiel-en-infographie

Le carbone et son rôle dans l’effet de serre

Aujourd’hui, face à l’augmentation des températures moyennes à l’échelle mondiale, on entend de plus en plus parler de carbone ou de CO2. Mais qu’est-ce que c’est et quel est son rôle dans l’effet de serre et dans le dérèglement climatique ?

Tout d’abord, définissons ce qu’est l’effet de serre. L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet d’avoir une température habitable sur Terre. En effet, sans lui, il ferait en moyenne -18°C sur la planète et la vie telle qu’on la connaît n’existerait donc pas. Ce phénomène est possible grâce à ce que l’on appelle les gaz à effet de serre, dont fait partie le CO2 ou dioxyde de carbone. Ils fonctionnent de la manière suivante : les rayons solaires, qui arrivent sur Terre, traversent l’atmosphère et réchauffent le sol. Le sol va ensuite émettre de la chaleur qui va aller vers l’atmosphère et ce sont les gaz à effet de serre qui vont la retenir et permettre d’avoir une température vivable sur la planète.

Mais aujourd’hui, les températures augmentent, car il y a une augmentation de l’effet de serre liée aux activités humaines. En effet, les activités humaines (consommation d’énergies fossiles, agriculture, industrie…) émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces émissions supplémentaires vont augmenter la concentration de CO2 dans l’atmosphère et donc les températures moyennes, ce qui impacte les écosystèmes et nos sociétés. Ainsi, pour limiter les impacts du dérèglement climatique et assurer la pérennité de nos sociétés, les États, lors de la COP21 en 2015 se sont mis d’accord pour limiter le réchauffement à +2°C d’ici la fin du siècle, voire 1,5°C (Accords de Paris), et donc de réduire les émissions humaines de gaz à effet de serre.

Statistique effet de serre France
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-du-climat-lessentiel-en-infographie

La stratégie nationale bas carbone de la France

Comme tous les états signataires des Accords de Paris, la France doit construire sa feuille de route contre le changement climatique. C’est ce qu’elle a fait en publiant la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Cette stratégie nationale a pour ambition de réduire l’empreinte carbone de la France et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela, elle nous donne une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-40% d’émissions de GES en 2030 et -75% en 2030 par rapport à 1990). Au-delà des simples objectifs de réduction qu’elle définit, la SNBC donne surtout des orientations pour chaque secteur d’activités afin d’aller vers une économie bas carbone, circulaire et durable. Ainsi, les entreprises peuvent se référer à ce document dans le but d’avoir des premiers éléments pour identifier les orientations futures de leur secteur d’activité dans une économie plus responsable.

Le Bilan Carbone : une méthode de calcul de l’empreinte carbone

Au-delà des orientations données par la SNBC, il est important pour les entreprises de définir une stratégie de réduction de leur empreinte carbone qui soit spécifique à son activité et son contexte. Pour cela, elle devra dans un premier temps réaliser une analyse de son empreinte carbone, autrement appelée Bilan Carbone. Le Bilan Carbone est la méthodologie française, développée dans les années 2000, afin de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité d’une organisation ou entreprise.

Cette méthodologie a pour objectif de réaliser un diagnostic des émissions de GES d’une entreprise afin de mieux comprendre la structuration de ses émissions. C’est un prérequis avant de construire sa stratégie bas carbone. En effet, cela va permettre d’identifier les postes d’émissions les plus importants, et donc de concentrer ses efforts sur les sujets qui permettront de réduire ses émissions de manière significative.

Notre accompagnement à la transition bas carbone

Au sein de l’Agence Déclic, nos consultants travaillant sur la transition bas carbone sont toutes et tous formé.e.s à la méthodologie Bilan Carbone. Ils pourront vous accompagner dans toutes les étapes de votre transition bas carbone :

  • Réalisation de votre Bilan Carbone : définir le périmètre de l’étude, vous accompagner dans la collecte des données, calculer et analyser votre empreinte carbone, formuler des préconisations pour la réduction de vos émissions…
  • Co-construction de votre stratégie bas carbone : définition d’objectifs de réduction réalistes et ambitieux (SBTi…), construction de votre plan d’action de réduction à court et moyen terme…
Statistique effet de serre par secteur
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/chiffres-cles-du-climat-france-europe-et-monde-edition-2023

Les résultats de nos accompagnements sur la transition bas carbone

Nous avons accompagné plusieurs de nos clients sur les thématiques bas carbone. Voici quelques exemples de ce que nos clients ont pu mettre en place dans le cadre de leur stratégie de réduction de leurs émissions

  • Entreprise d’achat – revente : les achats représentant une part très importante de l’empreinte carbone de l’entreprise, nous nous sommes penchés en priorité sur ce point. Ainsi, les projets définis dans le cadre de sa stratégie carbone ciblent particulièrement ce poste : dialogue avec les fournisseurs pour les impliquer et les inciter à définir leur propre stratégie de réduction, définition de critères RSE et carbone dans les achats, création d’une gamme responsable…
  • Entreprise industrielle : les achats représentaient aussi une part importante des émissions de l’entreprise. Ce sujet a également été traité sous l’angle des achats responsables mais également de l’éco-conception. Ainsi, on retrouve dans sa feuille de route bas carbone la réalisation d’ACV (Analyse du Cycle de Vie) de ses produits, le travail en R&D afin de développer des formules moins émissives…
  • Entreprise du BTP : ici aussi, le poste d’émission principal était les achats. Au-delà de la thématique des achats responsables, l’entreprise a décidé de diversifier ses activités afin d’aller vers des activités moins émissives. Ainsi, elle opère un virage stratégique en développant petit à petit ses activités de réhabilitation et de rénovation, moins consommatrice en matériaux et ressources.

Les contraintes et opportunités de la transition bas carbone dans les entreprises

Le sujet de la transition bas carbone impose différentes contraintes pour les entreprises. Tout d’abord, de plus en plus de contraintes réglementaires enjoignent les organisations de prendre en compte ces sujets, avec notamment à l’échelle européenne la CSRD et l’ESRS E1. Ces nouvelles réglementations exigent aux entreprises de calculer leur empreinte carbone, mais surtout de construire une stratégie de réduction de leurs émissions. Cependant, ces stratégies peuvent nécessiter des investissements importants pour les entreprises et donc représentent pour elles une contrainte budgétaire.

Au-delà d’être une contrainte, la transition bas carbone représente une vraie opportunité pour les entreprises. En effet, cala va leur permettre de voir leur activité sous un angle différent. Cette approche via les émissions de GES permet aux entreprises de revoir leurs orientations stratégiques pour réduire ses émissions, mais également de travailler sur l’écoconception de ses offres et de développer des innovations de rupture. Au travers des réflexions qu’elles pourront aussi avoir sur leurs achats, cela permettra de s’interroger sur leur chaîne de valeur et aussi de sécuriser certains de leurs approvisionnements, en anticipant notamment les risques physiques liés à l’augmentation des températures.