L’intégration de l’achat responsable dans les marchés publics est un levier essentiel pour soutenir le développement durable. Cette intégration est d’autant plus importante que la règlementation en faveur de la prise en compte du développement durable s’amplifie. Nous vous présentons différentes étapes où l’on peut inclure des considérations responsables : dans l’objet du marché, les clauses contractuelles, ou encore les critères d’attribution. En plus de respecter les objectifs de développement durable (ODD), ces achats permettent de répondre à des enjeux sociaux, environnementaux et économiques.
La définition d’un achat public responsable
Les achats responsables permettent aux acheteurs publics « d’assumer leur responsabilité environnementale, sociale et économique, tout en apportant des gains à leur structure ». Ces achats constituent « un levier majeur pour orienter les marchés vers une meilleure prise en compte du développement durable » (définition du Ministère de la Transition écologique et solidaire).
Respectueux de l’environnement et réalisés dans des conditions socialement et économiquement responsables, les achats publics « durables » intègrent, entre autres :
- l’insertion par l’activité économique
- le développement de filières de proximité
- le soutien à l’économie sociale et solidaire.
L’achat responsable, une obligation réglementaire
Outre cette définition, cette notion doit obligatoirement être intégrée dans vos achats. En effet, la règlementation des marchés publics intègre l’achat responsable, notamment à l’article L2111-1 du code de la commande publique relatif à la définition du besoin. Cet article dispose : « La nature et l’étendue des besoins à satisfaire sont déterminées avec précision avant le lancement de la consultation en prenant en compte des objectifs de développement durable dans leurs dimensions économiques, sociale et environnementale ».
Par conséquent, tout acheteur public se doit de prendre en compte les objectifs de développement durable (ODD) dans ces achats.
En complément, en plus de prendre en compte les ODD dans la phase de définition du besoin, via la loi Climat & Résilience, l’acheteur public devra prendre en compte, d’ici août 2026 :
- Les objectifs de développement durable, dans leurs dimensions économiques, sociales et environnementales, dans le cadre des spécifications techniques du marché (article L2111-2 du Code de la commande publique)
- Les caractéristiques environnementales dans les critères d’attribution du marché. Concrètement, il ne sera plus possible d’attribuer uniquement sur le critère prix. Un critère environnemental devra être prévu (article L2152-7 du Code de la commande publique)
- L’environnement dans les conditions d’exécution (article L2112-2 du Code de la commande publique)
- Les considérations sociales dans les conditions d’exécution pour les marchés dont le montant est supérieur aux seuils de procédures formalisées (article L2112-2-1 du Code de la commande publique), sauf dérogation
Les objectifs de développement durable : pourquoi les intégrer à l’achat ?
Les ODD identifient 17 défis sociétaux à l’horizon 2030 et anticipent les transformations à venir vis-à-vis desquelles l’ensemble des acteurs de la société peuvent apporter des solutions. Ils sont déclinés en 169 cibles, qui sont liées entre elles. Ces objectifs sont notamment liés au climat, à la dégradation de l’environnement ou encore à la lutte contre la pauvreté.