Le développement durable est une notion clé pour assurer un avenir meilleur et plus respectueux de notre environnement. Souvent perçu comme la simple protection de la nature, il englobe en réalité trois sphères essentielles : environnementale, sociale et économique. Découvrez l’histoire, la définition et les objectifs de cette croissance soutenable.

« Notre avenir à tous », une histoire, une évolution
À la suite de la Seconde Guerre Mondiale, l’économie mondiale fut marquée par une croissance exponentielle. Signe d’innovation, de progrès social et de confort moderne, les Trente Glorieuses ont été qualifiées de période enchantée. En 1968, des acteurs aux histoires et aux profils variés décident de se réunir pour discuter de cette croissance. Ces acteurs, des scientifiques, des industriels, des hauts fonctionnaires, créent le Club de Rome et déterminent alors, en 1972, « Les limites à la croissance ».
Véritable coup de massue, les résultats parlaient d’eux-mêmes. A cette période, si la croissance économique continuait à son rythme effréné, c’est la pérennité de la société dans son ensemble qui serait remise en question. C’est au cours de la même année, durant la Conférence des Nations Unies sur l’environnement, que les liens entre économie et écologie sont exposés. Les générations futures commencent alors à être prises en compte ainsi que la satisfaction de leurs besoins.
C’est en 1987 qu’une notion abordant une croissance soutenable, respectueuse de l’environnement et des individus est créée à travers le Rapport Brundtland – « Notre avenir à tous » : le développement durable. Quésako ?

Le développement durable : quelle définition ?
La définition officielle du développement durable l’évoque comme étant le fait de « répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Des mots sont alors posés, nos modes de vie doivent évoluer sans pour autant cesser d’avancer.
Le développement durable est trop souvent perçu comme la simple protection de notre environnement : idée reçue ! Loin de là la vraie caractérisation. Trois sphères (ou piliers) définissent alors cette croissance :
1. La sphère environnementale :
Son objectif est de limiter les externalités négatives engendrées sur l’ensemble des écosystèmes. Ceci peut être réalisé à travers des initiatives annexes aux activités d’une organisation (tri des déchets, éco-pâturage, achat de crédits carbone…), mais également à travers des projets permettant de repenser les activités.
Par exemple :
La société Allbirds vend des chaussures à partir de matériaux durables comme la laine mérinos et l’eucalyptus, et Aligena, jeune entreprise vendéenne spécialisée dans la conception et la fabrication de matériaux et de produits innovants à base de coquilles d’huîtres.
Une multitude de projets sont basés sur la réduction de l’empreinte environnementale.
2. La sphère sociale :
Cela constitue, d’une part, la prise en compte des enjeux sociaux internes d’une organisation : le bien-être au travail, la santé et la sécurité, l’égalité des chances… Et, d’autre part, l’impulsion de projets ayant un impact social fort sur des populations locales.
Par exemple :
La mise en place de programmes d’éducation pour les jeunes ou encore la création de cliniques mobiles de santé en zones rurales…
3. La sphère économique :
Située au même niveau que les piliers social et environnemental, l’économie peut être abordée à travers des pratiques commerciales responsables comme la lutte contre la corruption, mais aussi par son implication dans le développement de son territoire. L’économie peut parfaitement se mélanger aux enjeux sociétaux.
En effet, certaines pratiques, comme la comptabilité en triple capital, permettent de prendre en compte l’impact social et environnemental d’une organisation, en parallèle de l’aspect financier.
Ces sphères sont considérées comme égales et aucune d’entre elles ne mérite une plus grande considération. C’est justement en les réunissant que la notion de durabilité intervient, au cœur du développement.