La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est en ordre de marche depuis janvier 2024.
L’Agence Déclic vous partage les 6 étapes indispensables pour mettre en application la directive CSRD !
Comment se préparer à la directive CSRD ?
Sensibiliser et faire connaître la CSRD aux décideurs en interne est la première étape structurante de la mise en conformité de cette directive, et de toute démarche RSE par essence.
Il s’agit principalement d’identifier et d’embarquer les décisionnaires : les dirigeants et dirigeantes directes de l’entreprise, les responsables juridiques, les responsables de l’administration financière, les responsables des services informatiques, les responsables des ressources humaines.
Plus qu’une obligation légale, la directive CSRD représente une opportunité pour les entreprises en leur offrant un cadre structuré pour faire du reporting extra-financier et aller vers un regard complet sur les sujets sociaux-environnementaux.
Pourquoi sensibiliser les décideurs à la CSRD ?
La CSRD est un sujet transverse qui vient infuser dans tous les pôles des entreprises. Limiter la CSRD à une branche de l’entreprise, que ce soit les achats ou la gestion serait contre productif. La CSRD est un prolongement de la RSE est une démarche de transformation des organisations et de leur modèle d’affaires.
Impliquer les décideurs permet également de garantir d’avoir toutes les ressources nécessaires : qu’elles soient humaines, technologiques ou financières. Il est fondamental d’avoir le top management dans la démarche pour donner une vision et avoir conscience de l’ampleur du travail à mener par les équipes.
Comment sensibiliser les décisionnaires à la CSRD ?
Il est possible de sensibiliser et de faire connaitre la CSRD aux décisionnaires en participant à une fresque dédiée sur le sujet. L’équipe de l’Agence Déclic a créé ce format d’une demi-journée pour vulgariser la CSRD et aider les entreprises à se lancer. Les objectifs de cette fresque de la CSRD sont de :
- comprendre quels sont les grands principes de la CSRD, les cibles et les attentes vis-à-vis des entreprises
- identifier les sujets clés à rendre compte dans les deux prochaines années
- construire en équipe une feuille de route CSRD : du diagnostic, aux grands principes jusqu’à la mise en œuvre.
Diagnostiquer les écarts entre la situation actuelle et la situation cible en fonction des échéances.
Pourquoi faire un audit CSRD ?
Comme toute directive avec une mise en conformité, la CSRD implique de faire un arrêt sur image sur la situation actuelle et de comprendre les points d’appui et les « trous dans la raquette » de l’entreprise. Pour savoir où l’on veut aller, il est important de savoir d’où l’on vient.
Comment faire un diagnostic CSRD ?
Un diagnostic CSRD va permettre de faire un état des lieux de la situation actuelle et des attendus pour en mesurer l’écart. Il va permettre de mettre en exergue les points d’appui, les points forts, les éléments clés qui vont soutenir la démarche mais aussi d’identifier nettement les « trous dans la raquette », les points bloquants. Il s’agit de balayer trois points : la stratégie déjà définie par l’entreprise, la mise en œuvre ou actions et les indicateurs associés.
Voici des exemples de points abordés dans le diagnostic CSRD :
- Avez-vous déjà réalisé un bilan carbone ? Oui / Non. Si Oui , de quand date-t-il et quels étaient les résultats ?
- Avez-vous une politique SST en place ? Oui / Non
Construire la matrice de double matérialité en dialoguant avec les parties prenantes.
Qu’est ce que la matrice de double matérialité de la CSRD ?
C’est la pierre angulaire de la démarche de la CSRD. L’enjeu est de cartographier la matérialité financière et la matérialité d’impacts sur deux axes permettant de rendre compte à la fois :
- des impacts ESG sur le développement, la performance et les résultats de l’entreprise, appelé le outside-in ou matérialité financière
et
- des impacts de l’activité de l’entreprise sur son environnement économique, social et naturel, appelé le inside-out ou matérialité d’impacts
Réaliser un bilan carbone pour appuyer la démarche globale.
Pourquoi faire un bilan carbone dans le cadre de la CSRD ?
Vous l’avez compris, la CSRD (appelé également rapport de durabilité) décortique les sujets de la RSE dans ses obligations de reporting et donc celui de l’environnement. La matrice de double matérialité vient faire état de l’impact de l’entreprise sur l’environnement. Le Bilan Carbone vient donc étayer cet inside-out par les résultats des scopes 1/2/3. Ces résultats sont d’ailleurs à intégrer dans la norme environnementale E1 « Changement climatique ».
Voici l’extrait de l’acte délégué de la CSRD de juillet 2023 à ce sujet :
« Si une entreprise conclut que le changement climatique n’est pas un thème important et qu’en conséquence, elle ne publie pas les informations correspondant à cette norme, elle doit publier une explication détaillée des conclusions de son évaluation de l’importance au regard du changement climatique. L’ajout de cette disposition est lié à la reconnaissance des effets généralisés et systémiques du changement climatique sur l’ensemble de l’économie. »
En théorie il n’y a donc pas d’obligation de bilan carbone si les entreprises jugent le climat non matériel, mais en pratique non. Toute activité génère des émissions de gaz à effet de serre ou va être impactée par le changement climatique (en exemple : l’augmentation de la température dans les bureaux). Il parait donc très difficile de ne pas estimer « matériel » ce sujet. L’Organisme Tiers Indépendant qui validera la conformité, sera forcément regardant sur le sujet.
L’Agence Déclic propose un accompagnement Bilan Carbone pour vous permettre d’être en phase sur ce sujet.
Rédiger, partager et piloter un plan d’actions pour construire les stratégies, les actions et les indicateurs attendus.
Comment mettre en application la CSRD ?
La finalité de la CSRD est de délivrer un rapport extra-financier qui sera soumis à un OTI (Organisme Tiers Indépendant). Il est donc fondamental de mettre sur pied un plan d’actions permettant de faire le lien avec l’étape 2 présentée ci-dessus sur la situation actuelle et les résultats attendus.
Ce plan d’actions va permettre de définir une trajectoire cohérente vis-à-vis des risques et opportunités identifiées précédemment dans la matrice de double matérialité et de répondre aux attendus du reporting de durabilité. Les indicateurs que nous évoquons font partie intégrante des normes transversales ESRS (au nombre de 2) et des normes thématiques ESRS (au nombre de 10) diffusées par l’EFRAG. Ils permettent de donner un cadre de mesure de la performance découlant de la stratégie validée et de la mise en œuvre appliquée par l’entreprise.